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Quels exercices pour renforcer vos vertèbres lombaires à la maison ?

Quels exercices pour renforcer vos vertèbres lombaires à la maison ?

Comment pratiquer des exercices lombaires à la maison efficacement et en toute sécurité pour renforcer vos muscles ainsi que votre rachis.

Car, c’est vrai, la musculation de la ceinture abdominale et des lombaires est importante.

Mais, le renforcement des os de la colonne vertébrale est majeure, en particulier pour les femmes.

Voici comment faire, en toute sécurité et en toute efficacité.

Les vertèbres lombaires : oubliées lors des exercices à la maison

Si vous cherchez à renforcer votre dos à la maison, les spécialistes vous parleront souvent des exercices qui permettent de renforcer les muscles lombaires.

Ces exercices pour lombaires sont bien connus, nombreux et peuvent souvent être mis en œuvre chez vous, à la maison, de manière simple.

Toutefois, ils convient d’être prudent, car certains types d’exercice, s’ils ne sont pas parfaitement exécutés, peuvent entraîner des risques de blessure parfois très graves.

En particulier, dans le cas de porte-à-faux importants pour le dos.

Ces risques concernent plus particulièrement la colonne vertébrale.

Car notre colonne vertébrale est soumise à rude épreuve.
Elle peut alors fort mal supporter certaines positions et certains types d’efforts, notamment quand on prend de l’âge.

Pourtant, si on s’y prend bien, il est possible de renforcer la colonne vertébrale elle-même.

Il est donc important, parallèlement au renforcement musculaire de renforcer les os de la zone lombaire quand on fait de l’exercice, à la maison ou ailleurs.

Pour beaucoup de personnes, l’idée qu’il est possible de renforcer ses vertèbres est contre-intuitive.

En effet, pour beaucoup d’entre nous, nos os, nos vertèbres sont inertes, des sortes de « cailloux » ou de « roches » internes extrêmement solides, sauf exception.

Nous allons donc voir qu’il n’en est rien.

Et nous allons aussi voir le type d’exercice qui permet, en toute sécurité, de renforcer nos vertèbres, notamment du côté lombaire, à la maison.

Exercice pour lombaire à la maison

Des exercices totalement déconseillés pour les lombaires à la maison

Parmi toutes les formes d’exercices qui existent, certaines sont beaucoup plus à risque que d’autres.

En effet, elles peuvent entraîner des blessures beaucoup trop fréquemment.

Ces blessures concernent très souvent la colonne vertébrale, et donc les vertèbres.

Ainsi, par exemple, les traditionnels « abdominaux » (crunch) sont réputés pour être dangereux pour le cou et les vertèbres cervicales.

Certains exercices pour renforcer les muscles lombaires, dont certains peuvent se faire à la maison, posent d’autres problèmes.

C’est le cas, particulièrement, des exercices de chaise romaine en extension.

Lors de cet exercice, on pratique un grand porte-à-faux du buste dans le vide, du haut d’une table. Dans cet exercice, le bassin et l’ensemble des jambes sont posés face avant sur une table et le tronc pend vers le bas. Il s’agit de relever le tronc le plus près possible de l’horizontale.

Si on est très en forme, cela se passe souvent bien, mais pas toujours.

Par contre, si l’on a un dos fragile, si les disques intervertébraux sont sensibles, si les vertèbres sont déminéralisées, les pressions asymétriques engendrées entraînent très souvent des blessures, voire des fractures.

En effet, les exercices en porte-à-faux entraînent des forces transversales de cisaillement très intenses.

Ce cisaillement est beaucoup plus dangereux pour le dos et la colonne vertébrale que la compression pour des intensités comparables.

Bref, ce ne sont pas des exercices anodins et à recommander pour renforcer les lombaires à la maison.

Exercices possibles pour renforcer les lombaires à la maison en sécurité

Les planches, idéalement sur les 4 faces, sont des exercices beaucoup plus sûrs et beaucoup plus progressifs pour renforcer les lombaires à la maison.

Sur les 4 faces, car il est – le plus vent – possible de les pratiquer :

1) le ventre face au sol (sur les coudes ou les mains, et sur la pointe des pieds ou les genoux),

2) le dos face au sol (sur les coudes en arrière et sur les talons, ou sur le haut du dos, les genoux pliés vers l’arrière),

3) et 4) les flancs face au sol (sur un coude et la tranche des pieds ou sur un coude et un genou, les jambes pliées vers l’arrière).

On peut les tenir pendant quelques secondes et jusqu’à plusieurs dizaines de secondes.

Il est possible de commencer par des positions faciles à tenir, puis passer à des positions plus exigeantes.
On pourra même réaliser les mouvements en bougeant, voire en ajoutant des charges progressivement et doucement.

Bref, ce sont des exercices adaptables aux capacités spécifiques de tout un chacun (ou presque).

Pour des personnes particulièrement déminéralisées, même certaines de ces positions peuvent présenter des risques…

Toutefois, ces exercices s’ils renforcent les muscles lombaires, ont un impact relativement limité sur les vertèbres.

Il est pourtant important de s’en occuper !

Les os sont vivants

Comme on le sait chez les experts des os depuis environ 150 ans, les os sont vivants.

Ils comprennent des tissus minéraux et des tissus organiques qui sont fabriqués et entretenus par des cellules osseuses spécialisées.

Nos os se renouvellent en permanence grâce à des réactions biologiques regroupées sous le nom de « remodelage osseux ».

Pendant le remodelage osseux, certaines cellules détruisent l’ancien os pour laisser de la place pour la construction d’os neuf par d’autres cellules.

En une dizaine d’années, le remodelage osseux est complet, et nos os sont entièrement renouvelés.

Ils ne sont pas forcément renouvelés à l’identique.

En effet, nos os s’adaptent en permanence aux contraintes courantes qu’ils subissent.

Si les contraintes sont faibles, la reconstruction sera moins solide que l’os initial.

Si les contraintes sont plus intenses, certaines cellules osseuses spécialisées le sentiront.

Elles enverront des signaux pour reconstruire un os plus épais, plus solide, plus résistant.

La déminéralisation osseuse nous ronge insidieusement

Dans notre vie courante, où nous sommes de plus en plus sédentaires, les contraintes ne sont pas si fréquentes que cela.

Nos os ne reçoivent pas beaucoup de signaux de renforcement.

Petit à petit, ils vont se renouveler de moins en moins solidement.

Et si en outre, nous avons quelques déficits alimentaires en nutriments indispensables à l’os, la situation ne va pas s’arranger.

Au bout de quelques années, la déminéralisation osseuse va s’installer.

À partir de 30-35 ans, nous allons commencer à perdre une partie de notre potentiel osseux.

Tous les ans, nous allons perdre 1 à 2 % de notre densité osseuse.

Et, pour les femmes, il y aura une brusque accélération au moment de la ménopause.

Tout cela aboutira à de l’ostéopénie, puis de l’ostéoporose vers 60-70 ans, et même souvent à partir de 50 ans, voire avant dans des cas spécifiques.

Or l’ostéoporose n’est pas une maladie anodine.

Indolore très longtemps, elle se révèle brutalement par des fractures.

Ces fractures peuvent être extrêmement douloureuses, entraîner des invalidités temporaires voire définitives, pourrir la vie des patientes et de leur entourage…

Certaines fractures particulièrement graves (col du fémur, vertèbres) entraînent même des décès dans 20 % des cas dans l’année qui suit.

Bref, cela n’a rien d’anodin.

Halte à la déminéralisation osseuse !

Pour autant, il est tout à fait possible d’arrêter l’évolution et même de l’inverser, si on s’y prend bien.

Il est parfaitement possible de renforcer notre squelette de manière naturelle jusqu’à plus de 90 ans tant qu’il est encore suffisamment solide.

Pour arriver à ce bon résultat, il faut nourrir et stimuler les os.

Parce que les os, c’est comme les muscles : pour les renforcer, il faut les bien nourrir et les stimuler.

Si on les nourrit bien sans les stimuler, on ne fait pas de muscle, on ne fait pas d’os : on fait du gras…

Tout cela nécessite de l’intelligence et de la bonne stratégie.

Et tout cela, y compris l’exercice pour renforcer la zone lombaire peut être réalisé chez soi, à domicile, à la maison.

Exercices pour renforcer les vertèbres lombaires

Les exercices qui renforcent les vertèbres lombaires à la maison ou ailleurs, nécessitent de mettre en charge la colonne vertébrale.

Différents types d’exercices sont adaptés pour cela.

Exercice d’haltères pour le rachis lombaire (à la maison, éventuellement)

L’exercice le plus ancien fait partie de la famille de l’haltérophilie.

C’est le soulevé de poids.

Il s’agit de saisir avec les poignets une barre posée devant ses pieds.

Il s’agit ensuite de la soulever du sol, de se relever, et d’amener la barre, bras tendus, à hauteur des cuisses.

C’est un exercice simple à comprendre, très difficile à réaliser correctement pour préserver la zone lombaire.

En effet, les positions qu’implique le soulevé de poids sont très risquées pour le dos.

La saisie de la barre au sol nécessite de se pencher fortement vers l’avant, impliquant des risques de porte-à-faux dangereux pour le dos.

En outre, la dynamique du mouvement et le passage des genoux compliquent considérablement l’exécution du mouvement en toute sécurité.

Il vaut mieux effectuer ce type d’exercice, du moins au début, avec un encadrement très compétent.

Ce n’est donc pas un type d’exercice que l’on peut facilement pratiquer à la maison pour renforcer les vertèbres du côté lombaire.

Exercice lombaire de flexion guidée (pas à la maison, en général)

Un autre type d’exercice envisageable pour les vertèbres lombaires nécessite un portique de musculation ; or ce type de portique n’est pas fréquent à la maison…

Il s’agit d’un portique permettant de réaliser des flexions guidées.

Les flexions guidées consistent à effectuer des flexions des membres inférieurs avec poids sur les épaules, les poids étant guidés verticalement par les montants du portique.

L’utilisateur chargé va effectuer des mouvements vers le haut et vers le bas en étant guidé par le portique. Ainsi, il garde une position bien verticale.

On trouve ce type de portique pour effectuer des exercices lombaires dans les salles de musculation, même s’il en existe que l’on peut utiliser à la maison.

Pour le faire, il convient de s’y connaître parfaitement pour utiliser les bonnes charges sur les épaules et se placer parfaitement sous le portique afin de garder une position sûre pour le dos.

Exercice de stimulation vertébrale lombaire à la maison

Une autre possibilité qui existe est de mettre en œuvre un stimulateur vertébral.

C’est un appareil conçu à partir des enseignements d’expériences menées dans des hôpitaux en Suisse, Australie et États-Unis.

Cet appareil permet ainsi de réaliser la phase finale d’un soulevé de poids avec des charges adaptées à l’état de forme et de santé de chacun.

Alors, il est possible de faire des exercices spécifiques pour les vertèbres lombaires, à la maison, avec une position de sécurité parfaite, un confort d’exécution bien étudié et une excellente garantie de résultats.

Des expériences menées à l’étranger ont montré, en effet, que des exercices comparables permettaient d’améliorer la densité osseuse.
C’est possible en quelques mois, y compris sur des personnes déjà déminéralisées.

Conclusion sur l’exercice pour renforcer la zone lombaire à domicile.

Renforcer son corps pour le rendre durablement plus solide et plus puissant est une excellente idée.

Il s’agit de le faire de manière efficace, plaisante et en toute sécurité.

Au-delà des muscles, il est très important de stimuler intelligemment notre squelette pour lui donner, à lui aussi, le signal du renforcement.

Nos vertèbres lombaires ont besoin d’exercices spécifiques pour se renforcer à domicile.

Il existe quelques solutions envisageables en théorie.

En pratique, le stimulateur vertébral est une excellente solution pour les exercices lombaires pour la colonne vertébrale à domicile.

En outre, ce type d’exercices contribue également à entretenir nos disques intervertébraux, à renforcer notre musculature et à diminuer les douleurs dorsales.

Que demander de mieux ?

Pour en savoir plus sur la stimulation vertébrale naturelle, vous pouvez laisser vos coordonnées dans la fenêtre en bas de l’article.

Faites de vieux os… bien solides et heureux !

Sources sur l’exercice physique pour les vertèbres lombaires à domicile.

Morell Sabrina, Gross Thomas, L’exercice physique pour prévenir ou traiter l’ostéoporose, Forum Med Suisse 2018;18(05):99-104

Steven L Watson, Benjamin K Weeks, Lisa J Weis, Amy T Harding, Sean A Horan, Belinda R Beck. High‐Intensity Resistance and Impact Training Improves Bone Mineral Density and Physical Function in Postmenopausal Women With Osteopenia and Osteoporosis: The LIFTMOR Randomized Controlled Trial. Journal of Bone and Mineral Research, Volume33, Issue2, février 2018, Pages 211-220

ZIANE, Rachid, Steeve CHIAPOLINI, and Guillaume LAFFAYE. « Courbures lombaires et cervicale, si on arrêtait les erreurs?. », 2015

Axler CT, McGill SM. Low back loads over a variety of abdominal exercises: searching for the safest abdominal challenge. Med Sci Sports Exerc. 1997 Jun;29(6):804-11.

AKUTHOTA, Venu et NADLER, Scott F. Core strengthening. Archives of physical medicine and rehabilitation, 2004, vol. 85, no 3 Suppl 1, p. S86-S92.

LEE, Melody, HUNTOON, Elizabeth A., et SINAKI, Mehrsheed. Soft tissue and bony injuries attributed to the practice of yoga: A biomechanical analysis and implications for management. In : Mayo Clinic Proceedings. Elsevier, 2019. p. 424-431.

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Ostéoporose & Ostéopénie : les preuves d’efficacité d’Ostei’Os sur le rachis lombaire

Quelles sont les preuves ?

Vous avez entendu parler du stimulateur vertébral Ostei’Os.

Vous savez qu’il promet une reminéralisation osseuse en moins d’un an.

Mais, à juste raison, vous vous demandez si c’est réel, si c’est exact.

Vous craignez d’acheter un appareil inutile.

Vous voulez avoir la conviction que le stimulateur vertébral est efficace.

Il y a deux façons de répondre à votre question légitime.

La première, est d’écouter les témoignages des utilisatrices.

La seconde est d’apporter des arguments scientifiques.

Nous aborderons la question des témoignages dans un autre article.

Pour ce qui concerne les arguments scientifiques, vous les trouverez ci-dessous.

La loi de Wolff

Le professeur Wolff

La loi de Wolff sur les os - Ostei'Os
Pr. Julius WOLFF (1836-1902)

Le professeur Julius Wolff était un médecin berlinois à la fin du XIX° siècle.

Bref, un Prussien…

On pourrait dire que ça commence mal, sauf qu’il n’a jamais fait de mal aux francophones en général et à la France en particulier.

Mieux, il exerçait à l’hôpital de « La Charité » (en français), un hôpital berlinois fondé par des huguenots français.

Et l’hôpital de « La Charité » est un excellent hôpital, le meilleur en Allemagne, peut-être.

Julius Wolff est né en Prusse, en 1836, dans une petite ville devenue polonaise.

Il est devenu médecin en 1860.

Après quelques années, il a fondé la première chaire d’orthopédie de l’hôpital de « La Charité » et la première clinique orthopédique de Berlin.

Autant dire que c’était un pionnier et une référence dans son domaine.

Il est décédé en 1902 d’une attaque cardiovasculaire.

« La loi de transformation des os »

La Loi de la Transformation de l'Os - Pr. WolffMais en 1892, il avait pris le temps de publier un livre : « Das Gesetz der Transformation der Knochen », ce qui signifie en français : « La loi de la transformation des os ».

Ce livre est un classique de l’orthopédie médicale.

Pour la première fois, dans l’histoire de l’humanité, on y établissait les règles de l’évolution des os sous l’effet de l’âge, de la nutrition et des stimulations.

Le plus extraordinaire est que cette loi a été découverte par la seule observation, et sans expérimentation.

Ce livre de 150 pages contient une théorie parfaitement décrite et très bien documentée de ce que nous appelons maintenant la « loi de Wolff ».

Par la suite, des observations plus fines et des recherches menées sur l’évolution de la structure osseuse ont permis de confirmer cette « loi de Wolff ».

La loi de Wolff traite de nombreuses questions concernant l’évolution de la structure osseuse.

Ce qui nous intéresse particulièrement, c’est qu’elle indique que :

  • « la structure et la forme de l’os s’adaptent en permanence aux contraintes qu’il subit ».

Le « Mécanostat » du Pr. Harold Frost

Le Professeur Frost

Le professeur Harold Frost était un professeur américain qui a, lui aussi, énormément travaillé sur l’os.

Né en 1921, médecin en 1945, le docteur Frost a d’abord été chirurgien.

Ensuite, il s’est intéressé à l’orthopédie, la science médicale qui s’occupe de corriger les déformations des articulations et du squelette.

Ensuite, il s’est intéressé à la biologie de l’os de manière très intense : il a notamment fondé un laboratoire de recherche orthopédique à Détroit, dans le Michigan.

Au cours de sa carrière, il a publié environ 500 articles scientifiques et 16 livres sur la question.

C’est lui qui, avec son équipe, a étudié de manière extrêmement précise le fonctionnement biologique de l’os et les réactions biochimiques qui le permettent.

Il a donc confirmé les observations faites par le Professeur Julius Wolff, au siècle précédent.

Et grâce à son expertise, il a proposé un modèle expliquant la croissance et la décroissance de l’os en fonction des contraintes appliquées.

Le « Mécanostat »

Ce modèle s’appelle le « Mécanostat ».

Le Mécanostat - Pr. Harold Frost

Selon la théorie du « Mécanostat », la croissance et la perte osseuses sont stimulées par les déformations locales, élastiques suite aux contraintes qui s’exercent sur l’os.

Cette adaptation fonctionne pendant toute la vie de l’os, et donc jusqu’à des âges très avancés.

La masse osseuse, la géométrie osseuse, la résistance osseuse s’adaptent à l’utilisation et aux besoins quotidiens.

De ce fait, l’ampleur des forces, la charge supportée par l’os est un déterminant extrêmement important de l’évolution du squelette.

Les études du Professeur Frost ont confirmé que les impacts stimulaient la croissance osseuse.

Toutefois, l’os réagit beaucoup plus à des séries de charges séparées par 10 secondes de repos qu’à des vibrations de 10 charges successives appliquées en 10 secondes.

Les domaines de stimulation de l’os

Le Professeur Frost a défini 4 domaines progressifs de déformation de l’os avec des conséquences différentes :

  • Déficit de stimulation,

  • Utilisation adaptée,

  • Supplément de stimulation,

  • Fracture.

Déficit de stimulation :

Si la pression est insuffisante, le remodelage osseux se fait avec un excès de résorption osseuse, conduisant à une perte de masse et de solidité de l’os.

Utilisation adaptée :

Si la pression est adaptée, le remodelage osseux se fait de manière équilibrée, c’est-à-dire que la résorption osseuse est compensée par la formation d’os neuf.

Supplément de stimulation :

En cas de supplément de stimulation, le modelage osseux se fait : la formation d’os neuf est supérieure à la résorption osseuse.

Fracture :

La limite de résistance de l’os, très supérieure en temps normal aux pressions adaptées, est dépassée entraînant une fracture.

Pour un tibia, la limite de résistance est typiquement de 50 à 60 fois le poids corporel, pour une personne en bonne santé.

Ce qui est profondément intéressant, c’est que le Professeur Frost a montré que pour briser un os (tibia ou fémur, par exemple), il fallait des charges 5 à 7 fois supérieures à celles dont il a l’habitude, dans la vie de tous les jours.

Des os de très bonne solidité

Bien sûr, la structure osseuse dépend également d’autres facteurs : disponibilité du calcium, statut hormonal, âge, alimentation, sexe, maladies, produits pharmaceutiques…

Le Professeur Frost a également montré que la théorie du « Mécanostat » s’appliquait aussi aux tissus conjonctifs comme les tendons, les ligaments et les fascia.

En conclusion, ce qu’il est important de retenir, c’est que dès que l’on dépasse les pressions habituelles auxquelles sont utilisés nos os, ils se mettent à fabriquer de l’os neuf, plus massif et plus solide. En temps normal, la plage de stimulation possible est extrêmement large, et elle ne se réduit que si la déminéralisation est très avancée.

«L’exercice physique pour prévenir ou traiter l’ostéoporose»

C’est le titre d’un article parue dans la presse professionnelle médicale suisse « Le Forum Médical Suisse » en 2018 en français.

Il a été écrit par une kinésithérapeute, Sabrina Morell et un Professeur de Rhumatologie, le Dr Thomas Gross.

Tous deux travaillaient, à l’époque, à l’hôpital cantonal d’Aarau en Argovie, au Nord de la Suisse germanophone.

Cet hôpital menait des recherches pour mieux prendre en charge les personnes touchées par l’ostéoporose et la déminéralisation osseuse.

Dans le cadre de ces travaux, dès 2014, Mme Morell a rédigé des recommandations en allemand destinées aux personnels de santé spécialisés pour leur décrire les programmes qui permettaient de stimuler le renforcement osseux.

Ces recommandations s’appuyaient sur une longue liste d’études réalisées dans différents pays sur l’impact de l’exercice physique sur l’ostéoporose.

Par la suite, l’hôpital d’Aarau a développé ses études dans les domaines en question.

Tout cela a abouti à la publication d’une synthèse des connaissances des spécialistes de l’hôpital d’Aarau en début d’année 2018.

Deux versions ont été publiées simultanément : l’une en allemand, l’autre en français.

C’est un article passionnant, comme vous allez le voir.

Dès le début de l’article, les auteurs indiquent que : « dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose, l’influence potentielle de l’activité physique est le plus souvent occultée ».

Pourtant, « l’observance vis-à-vis des exercices physiques pour l’amélioration de la densité osseuse est nettement supérieure à celle vis-à-vis de la prise de médicaments anti-ostéoporotiques ».

Les auteurs distinguent trois catégories de patients :

  1. femmes post-ménopausées (sans densité osseuse pathologique);

  2. patients ostéopéniques/ostéoporotiques (encore relativement en forme);

  3. les patients ostéoporotiques âgés (état général réduit, par ex. anamnèse de chute positive).

Femmes post-ménopausées (sans densité osseuse pathologique)

Pour ces personnes, « l’objectif est ici de stabiliser voire d’améliorer la densité osseuse ».

A cet effet, il convient de combiner des exercices à impacts élevés avec des exercices à impacts modérés et la musculation d’intensité croissante.

« Les travaux indiquent majoritairement que c’est avant tout la charge relativement intensive qui est décisive pour l’action sur les os ».

Ensuite, l’article ajoute : « Un tel programme sur 8 mois a par ex. permis, chez les femmes âgées, d’améliorer la densité osseuse de 2,8% au niveau du col du fémur ».

Or 2,8 % correspondent à environ 2 années de déminéralisation osseuse au rythme habituel. En 8 mois, il est donc possible de rattraper deux années de perte osseuse courante !

Ces taux sont comparables à ce que l’on peut obtenir grâce à certains médicaments.

Il faut noter au passage que l’exercice physique permet de fabriquer de l’os neuf de très bonne qualité, ce qui n’est pas le cas de tous les médicaments : certains d’entre eux entraînent certes un renforcement, mais au prix d’une rigidification significative.

En outre, ces exercices entraînent une amélioration très nette de l’équilibre des patientes et une stabilité de l’état des cartilages, y compris chez des personnes présentant une forme légère d’arthrose.

Patients ostéopéniques/ostéoporotiques (encore relativement en forme)

Dans ce groupe de patients, « la densité osseuse peut être influencée positivement par l’exercice physique ».

Les exercices à pratiquer sont exactement les mêmes que ceux pratiqués par le groupe précédent : exercices à impacts élevés combinés avec des exercices à impacts modérés et musculation d’intensité croissante.

L’article précise : « Les premières hausses significatives de la densité osseuse à la TDMqp étaient déjà visibles après 4 mois, aussi bien au niveau du col du fémur que du rachis lombaire ».

Patients ostéoporotiques âgés (état général réduit, par ex. anamnèse de chute positive)

Avec ces personnes, des précautions doivent être prises : « Pour ce groupe à risque, l’attention principale doit donc être portée sur la prophylaxie des chutes, typiquement au moyen d’un entraînement spécifique avec exercices d’équilibre et de proprioception et développement de la force musculaire ».

Les exercices à réaliser pour cette population plus fragile sont alors :

  • des exercices fonctionnels faciles à exécuter au quotidien pour améliorer l’équilibre,
  • des exercices en vibration,
  • des exercices dans l’eau chaude pour les personnes souffrant de douleurs spécifiques (ces exercices sont moins efficaces que les mêmes exécutés au sec, donc en charge).

Conclusion de l’article suisse

Dans sa conclusion, l’article dit explicitement : « La promotion active des exercices physiques dans le cadre d’une ostéoporose confirmée ou bien pour sa prévention semble, d’après l’état actuel des connaissances médico-scientifiques, être une part essentielle de la mission de traitement ».

Enfin, la synthèse commence par indiquer que : « • Chez les femmes post-ménopausées et les patients ostéopéniques ou ostéoporotiques, la densité osseuse peut être significativement améliorée par un programme d’exercice physique spécifique sur mesure ».

En outre, « La densité osseuse, la force et l’équilibre des patients s’améliorent déjà après une durée d’intervention relativement courte ».

Les études LIFTMOR en Australie

L’équipe d’étude

Le projet LIFTMOR est un projet australien visant à étudier de manière détaillée l’impact d’exercices physiques spécifiques sur la santé osseuse.

En fait, LIFTMOR est une abréviation qui signifie approximativement : « Intervention en charge pour l’entraînement musculaire et l’amélioration de l’ostéoporose ».

Cette étude a été menée sous la direction du Professeur Belinda Beck et du Dr Benjamin Weeks, de l’université médicale de Griffith, sur la côte Est de l’Australie, à proximité de la ville de Brisbane.

C’est le Dr Steven Watson qui a piloté l’ensemble des études qui lui ont permis de préparer son doctorat. Il a d’ailleurs soutenu son doctorat grâce à l’ensemble des nouvelles connaissances acquises lors des études LIFTMOR.

Les protocoles d’exercices

Dans un premier temps, il s’agissait de définir un programme d’activités physiques permettant à des personnes atteintes d’ostéoporose d’améliorer leur santé osseuse, leur forme physique et de diminuer les risques de fracture.

Le programme LIFTMOR a comparé une intervention de 8 mois comprenant deux groupes de patients.

D’un côté, le premier groupe de patients menait des activités de faible intensité à domicile.

De l’autre côté, le deuxième groupe de patients réalisait deux fois par semaine 30 minutes d’exercices relativement intenses.

Les exercices réalisés par le deuxième groupe se faisaient à 85 % de la puissance maximale de chaque personne en 5 séries de 5 répétitions.

les exercices LIFTMOR contre l'ostéoporose - Ostei'Os Ces exercices consistaient en :

  1. flexions guidées (flexion des membres inférieures en tenant une charge glissant verticalement sur des rails pour stimuler la colonne vertébrale) ;
  2. sauts à impacts (sauter le plus haut possible pour retomber sur ses pieds en équilibre pour stimuler les fémurs),
  3. soulevé militaire (soulever au-dessus de la tête des haltères pour stimuler les poignets),
  4. soulevé de poids (prendre une charge au sol pour l’amener à hauteur du bassin pour stimuler la colonne vertébrale).

Ces exercices étaient réalisés sous supervision d’un kinésithérapeute (thérapeute physique).

Des résultats spectaculaires

Au final, les résultats ont été spectaculaires, comparés aux résultats du groupe faisant des exercices de faible intensité !

En effet, le groupe féminin de contrôle continuait à perdre plus de 1 % de masse osseuse en 8 mois en moyenne (-1,2 % ± 2,8 %) sur la colonne vertébrale.

Pendant ce temps, le groupe très actif reprenait près de 3 % de masse osseuse (+ 2,9 % ± 2,8 %).

Pour les fémurs, les résultats étaient également intéressants.

Le groupe très actif remontait légèrement sa densité osseuse en moyenne (+0,3 % ± 2,6 %) alors que le groupe de contrôle se déminéralisait rapidement (-1,9 % ± 2,6 %).

Conclusion de l’étude LIFTMOR

Ainsi, le Docteur Watson concluait que les exercices proposés par LIFTMOR avaient permis d’améliorer :

  • la densité osseuse aux fémurs et à la colonne vertébrale,
  • la courbure de la colonne vertébrale,
  • le plaisir de pratiquer des exercices et la qualité de la vie

des participants par rapport au groupe de contrôle.

Finalement, le Docteur Watson terminait en indiquant que de tels exercices constituent la base d’un programme efficace, sûr et plaisant pour traiter l’ostéoporose chez les femmes après la ménopause.

L’étude documentaire brésilienne de 2020

Pour conclure, il est important de citer une étude réalisée par une équipe brésilienne de kinésithérapeutes en 2020. Elle a fait l’objet d’une publication dans le journal scientifique « Gérontologie expérimentale » (Experimental Gerontology).

Cette étude est ce que l’on appelle une méta-analyse. C’est-à-dire qu’il s’agit de rassembler toutes les études de bonne qualité sur une question pour en faire la synthèse et en tirer des enseignements généraux applicables de manière plus large que chaque étude individuelle.

Ce qui est passionnant dans cette étude, c’est l’indication que : « Le seuil d’intensité pour stimuler la DMO peut être aussi faible que 40 % d’1 RM, tant que l’effort est adapté ».

Ceci signifie qu’il n’est pas nécessaire de s’exercer jusqu’à des forces épouvantablement élevées pour obtenir des résultats intéressants sur la solidité osseuse.

Des efforts certes significatifs (souvent supérieurs à ceux de la vie de tous les jours) mais très raisonnables et possibles pour une immense partie de la population (à l’exception de certains états de forme ou de santé dégradés) permettent de renforcer le squelette humain.

Conclusion générale

Les médecins et les scientifiques savent de manière certaine depuis plus d’un siècle que l’os est parfaitement vivant et qu’il s’adapte aux contraintes de la vie de tous les jours (loi de Wolff).

Ils savent depuis une cinquantaine d’années que l’os commence à se renforcer dès que l’on dépasse des efforts relativement modestes.

Au cours des dernières années, différents protocoles  ont, en outre, permis de démontrer qu’il était possible d’inverser l’évolution des T-scores.

Cela concerne aussi bien pour les fémurs que la colonne vertébrale.

En quelques mois, il est ainsi possible de regagner plusieurs années de déminéralisation osseuse grâce à des stimulations bien conçues.

Les résultats sont ainsi comparables à ceux que l’on peut obtenir avec certains médicaments contre l’ostéoporose.

Pour obtenir de tels résultats, des efforts accessibles à toute personne en état de forme et de santé correct suffisent.

Le stimulateur vertébral Ostei’Os est ainsi le fruit de toutes ces connaissances, de tous ces savoirs.

Il peut donc permettre aux personnes qui le souhaitent d’améliorer leur T-Score en quelques mois de pratique.

 

Sources :

Pr. Julius Wolff, Das Gesetz der Transformation der Knochen. August Hirschwald, Berlin, 1892

Pr. Harold Frost, The Utah Paradigm of Skeletal Physiology Vol. 1 et Vol. 2, ISMNI, 1960

Morell Sabrina, Prof. Dr méd. Gross Thomas, «L’exercice physique pour prévenir ou traiter l’ostéoporose», Forum Médical Suisse 2018;18(05):99-104

Steven Watson, LIFTMOR: Lifting Intervention For Training Muscle and Osteoporosis Rehabilitation, Thèse de doctorat, janvier 2019, Brisbane

A Harding et alii, LIFTMOR-M: BONE-TARGETED EXERCISE STRATEGIES TO REDUCE FRACTURE RISK, Journal of Bone and Mineral Research, Vol. 35, No. 8, August 2020, pp 1404–1414.

Souza, D.C., Barbalho, M., Ramírez-Campillo, R., Martins, W.R., & Gentil, P.R. (2020). High and low-load resistance training produce similar effects on bone mineral density of middle-aged and older people: A systematic review with meta-analysis of randomized clinical trials. Experimental Gerontology, 138.

 

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Dr. Luc Lallemand

Qui est Luc Lallemand ?

Le Docteur Luc Lallemand est titulaire d’un doctorat du CNAM.

Sa thèse a porté sur une évaluation de politique de santé.

Luc Lallemand a d’ailleurs soutenu cette thèse devant plusieurs professeurs de médecine et deux anciens Ministres de la Santé.

Il est également titulaire d’un DU de Génétique Moléculaire Médicale (CHU de Rennes).Stimulateur poignets Ostei'Os - contre l'ostéopénie et l'ostéoporose - Dr Luc Lallemand

Il s’est aussi formé en santé publique, en nutrition, en biologie, en pharmacie, en kinésithérapie, en activités physiques appliquées à la santé (cours des Universités de Harvard, McGuill, de l’Institut Pasteur…).

Aussi, le Dr. Luc Lallemand est la figure de référence en Europe francophone concernant la prévention naturelle de l’ostéoporose et de la déminéralisation osseuse.

Car les travaux récents du Dr. Luc Lallemand ont porté sur la la santé osseuse, le fonctionnement harmonieux des cellules de l’os, et plus particulièrement sur la reminéralisation naturelle sans médicaments.

Expérience

Il a accompagné de nombreuses personnes pour la mise en place et la réussite de leur reminéralisation osseuse personnelle.

Ainsi, en quelques mois, certaines personnes qui ont suivi et réellement mis en œuvre ses préconisations ont pu récupérer de la densité osseuse et reminéraliser leur squelette.

Le Dr. Luc Lallemand est d’ailleurs :

Collaborations

Il  a été sélectionné par l’équipe des « Pouvoirs extraordinaires du corps humain » du Dr. Cymès pour participer à l’émission sur la santé osseuse (octobre 2021).

Il a participé à l’organisation d’une émission de France5 sur le même sujet en juin 2022.

Le Dr. Luc Lallemand a également donné des cours de formation continue pour des médecins au CNAM.

Il participe depuis plusieurs années à l’étude nutritionnelle longitudinale « Nutrinet » pilotée par le Pr Serge Hercberg (PU-PH Université Paris 13 & Hôpital Avicenne) : http://www.etude-nutrinet-sante.fr

En outre, il a été administrateur d’une association supervisée par le Ministère français de la Santé : le CNCT (Comité National de lutte Contre le Tabagisme).

Passionné de « grande forme et santé durable », le Dr. Luc Lallemand approfondit ainsi la question de la prévention en santé depuis plus de 30 ans.

Avec l’aide de toutes les personnes intéressées, il souhaite continuer à progresser en recherchant et en mettant au point des solutions pratiques pour encore améliorer notre « grande forme et santé durable ».

D’ailleurs, il se réjouit d’échanger avec vous.

A cet effet, vous pouvez :

  • d’une part, lui faire part de vos expertises et de votre expérience en matière de santé et de prévention,

  • d’autre part, lui poser vos questions (cf. ci-dessous).

Il est évident que les informations qui figurent sur ce site ne remplacent pas la relation entre un patient (vous) et votre médecin, qui vous connaît personnellement.

Contacter le Dr Luc Lallemand

Vous pouvez prendre contact avec le Dr. Luc Lallemand par le formulaire ci-dessous en laissant un commentaire (qui ne sera pas publié).

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