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Ostéoporose et cancer : comprendre, prévenir et agir sans chimie

Les traitements contre le cancer peuvent être très agressifs pour la santé osseuse (ostéoporose et ostéopénie).
Pourtant, il est possible de mettre les chances de votre côté.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • comment prévenir et dépister,
  • comment traiter naturellement,
  • sans nous limiter aux médicaments…

Sommaire : ostéoporose et cancer

Ostéoporose et cancer : quand les mauvaises nouvelles s’enchaînent

Témoignage inspirant : Laurence, 63 ans, sous hormonothérapie

Le lien entre cancer et fragilité osseuse (ostéoporose)

L’hormonothérapie (cancer du sein et de la prostate)

La corticothérapie

La chimiothérapie

Quels os sont les plus fragilisés ?

Premières pistes d’espoir

Prévention et dépistage de l’ostéoporose sous traitement anticancéreux

Un examen simple, mais souvent oublié

Surveiller aussi par des analyses biologiques

Dépister, c’est reprendre le contrôle

Solutions naturelles et complémentaires : renforcer ses os sans se limiter aux médicaments

L’alimentation : nourrir les os de l’intérieur

L’activité physique : le mouvement comme thérapie

La stimulation mécanique ciblée

Un cercle vertueux corps-esprit

Reprendre confiance : votre squelette peut redevenir un allié

Sources

Après le cancer, vaincre l'ostéoporose et l'ostéopénie !

Ostéoporose et cancer : quand les mauvaises nouvelles s’enchaînent

Recevoir un diagnostic de cancer est déjà une épreuve bouleversante.
Puis viennent les traitements, souvent lourds : hormonothérapie, chimiothérapie, corticothérapie…
À chaque étape, de nouvelles annonces tombent :

  • effets secondaires,
  • contraintes quotidiennes,
  • suivis médicaux interminables…

Et parfois, une autre nouvelle tombe, presque comme un coup de massue supplémentaire :

« Votre densité osseuse baisse. Vous êtes à risque d’ostéoporose. »

Pour beaucoup de femmes, c’est l’impression d’un sol qui se dérobe encore une fois sous leurs pieds.
Comment encaisser l’idée de fractures possibles, de douleurs nouvelles, de limites physiques supplémentaires… ?
On est déjà en lutte pour la vie ?

Ces inquiétudes sont légitimes.
Mais il existe aussi une réalité rassurante : vous n’êtes pas démunie.
Comprendre ce qui fragilise vos os, savoir comment réagir, et surtout découvrir les solutions concrètes qui existent, c’est reprendre une part de contrôle dans un parcours médical où l’on se sent souvent dépossédée.


Témoignage inspirant : Laurence, 63 ans, sous hormonothérapie

« En avril 2023, on me diagnostiquait une ostéoporose lombaire (T-score L1-L4 = −2,6)… j’étais perdue. Je me voyais déjà en chaise roulante. »
Aujourd’hui, en avril 2025, son T-score moyen est désormais de −2,2, soit une sortie de la zone d’ostéoporose — sans médicament spécifique contre l’os. 

  • Profil : 63 ans, hormonothérapie (létrozole) après cancer hormonodépendant.
  • Approche : 2 séances par semaine de stimulation mécanique ciblée, accompagnées d’exercices adaptés et d’une hygiène de vie simple.
  • Résultat : retour de l’ostéopénie, moral retrouvé, confiance en l’avenir. « Je me voyais en chaise roulante… Aujourd’hui, je me vois de mieux en mieux pour l’avenir. »

Le message de Laurence : « On peut faire quelque chose. Même petit. Même chez soi. »


Le lien entre cancer et fragilité osseuse (ostéoporose)

Beaucoup de patientes découvrent, parfois brutalement, que les traitements du cancer n’agissent pas seulement sur la tumeur.
Ils atteignent aussi le squelette, en silence.
Et le jour où une fracture survient, c’est une douleur supplémentaire, mais aussi une perte de confiance dans son propre corps.

Pour beaucoup de traitement, la perte osseuse est plus importante en début de traitement.

L’hormonothérapie (cancer du sein et de la prostate)

Cancer du sein et ostéoporose

Chez les femmes traitées pour un cancer du sein, les médicaments comme le tamoxifène ou les inhibiteurs de l’aromatase (letrozole, anastrozole, exemestane) sont essentiels.
Mais ils réduisent fortement les estrogènes, hormones qui protègent naturellement vos os.
Résultat : certaines patientes perdent en quelques années autant de densité osseuse qu’une femme ménopausée en une décennie.
Ce qui se traduit par la peur qu’un geste banal (descendre un escalier, porter un sac) devienne un geste fatal.
Et souvent, le sentiment d’être fragile, vulnérable, diminuée peut vous envahir.

Cancer de la prostate et ostéoporose

Chez les hommes atteints de cancer de la prostate, l’hormonothérapie (triptoréline, goséréline, bicalutamide, enzalutamide…) entraîne une baisse de la testostérone.
Elle protège du cancer, mais rend aussi les os plus cassants.
Là encore, une part de confiance dans son corps s’effrite.

La corticothérapie

La dexaméthasone ou la prednisone sont souvent prescrites pour réduire les effets secondaires des traitements ou contrôler certains cancers.
Elles soulagent, certes, mais détruisent aussi la solidité osseuse.
En quelques mois, elles peuvent doubler ou tripler le risque de fractures vertébrales.
Beaucoup de patientes témoignent de douleurs lombaires sourdes, d’une posture qui change, d’une inquiétude constante : « et si ma colonne ne tenait plus ? »

La chimiothérapie

Au-delà de la fatigue et des nausées, certaines chimiothérapies provoquent une ménopause précoce, réduisent la masse musculaire et affaiblissent encore le squelette.
Un corps déjà éprouvé par la maladie devient plus fragile, et cette impression de se sentir « usée de l’intérieur » s’installe parfois.

Quels os sont les plus fragilisés ?

Toutes les zones du squelette peuvent être concernées par l’ostéoporose liée aux traitements contre le cancer.
Mais certains os sont particulièrement mis à l’épreuve :

  • Les vertèbres, parce qu’elles subissent en continu le poids du haut du corps.
    Une perte de densité osseuse peut provoquer des tassements vertébraux : douleurs dorsales persistantes, perte de taille, dos qui s’arrondit…
    Autant de signaux très anxiogènes, surtout quand on sort déjà d’un parcours médical éprouvant.
  • Le col du fémur, car il supporte les mouvements du quotidien (se lever, marcher, monter un escalier).
    Une fracture de la hanche après une simple chute peut bouleverser radicalement l’autonomie.
    Beaucoup de patientes redoutent ce scénario, car il symbolise une perte brutale de liberté.

Le poignet et l’épaule, plus rarement, mais qui peuvent aussi céder lors de chutes banales.
Parfois dès qu’on tend la main pour se protéger d’un « atterrissage » trop brutal.

Ces fractures dites “de fragilité” ne sont pas anodines.
Elles viennent s’ajouter à l’inquiétude liée au cancer, et génèrent une double peur — celle de la maladie et celle de perdre son indépendance physique.

La bonne nouvelle, c’est que savoir quels os sont les plus vulnérables permet de mieux cibler la prévention et le renforcement, au lieu de subir passivement ces risques.

Premières pistes d’espoir

Face à ces risques ciblés, une question revient sans cesse : “Est-ce que je peux agir, ou suis-je condamnée à subir cette fragilité supplémentaire ?”

La réponse est claire.
Oui : vous avez une marge de manœuvre réelle.
Non : les os ne sont pas figés dans un état de déclin irréversible.
En effet, même sous traitement anticancéreux, ils conservent une capacité d’adaptation et de régénération.
À condition de leur offrir les bons stimuli et les bons nutriments.

C’est ce que nous allons explorer maintenant.

Il s’agit de comprendre :

  • premièrement, comment la prévention et le dépistage permettent de garder une longueur d’avance,
  • puis découvrir quelles solutions concrètes (naturelles, mécaniques, alimentaires) peuvent renforcer votre squelette,
  • sans se limiter uniquement aux médicaments, finalement.

Prévention et dépistage de l’ostéoporose sous traitement anticancéreux

La plupart des femmes (et des hommes) n’imaginent pas que leurs os puissent devenir vulnérables en silence.
Parfois, jusqu’au jour où la fracture se produit sans prévenir.
Car ce qui fait le plus mal n’est pas seulement la douleur physique : c’est l’impression de se sentir brisée, limitée, dépendante.
Un simple faux pas peut alors devenir un traumatisme, parfois plus difficile à encaisser psychologiquement que la fracture elle-même.

Mais il existe une arme puissante contre cette peur : le dépistage précoce.

Un examen simple, mais souvent oublié

L’ostéodensitométrie (DEXA) mesure la densité de vos os.
Rapide, indolore, elle permet de voir venir les fragilités bien avant la fracture.
Pourtant, elle n’est pas toujours proposée systématiquement aux patientes sous hormonothérapie ou corticothérapie.
Résultat : certaines découvrent leur ostéoporose trop tard.

Prendre l’initiative de la demander, c’est un acte de courage et de vigilance.
C’est dire : « je veux savoir, je veux agir avant qu’il ne soit trop tard ».

Surveiller aussi par des analyses biologiques

Certains marqueurs sanguins ou urinaires révèlent la vitesse du remodelage osseux.
Encore trop peu utilisés, mais ils peuvent donner des indices précieux.
Là encore, poser la question à son médecin, insister, c’est s’autoriser à être actrice de sa santé.

Dépister, c’est reprendre le contrôle

Chaque fois qu’une patiente prévient une fracture grâce à un dépistage précoce, elle peut légitimement ressentir un immense soulagement : « j’ai évité le pire ».
C’est plus qu’un examen.
C’est une façon de reprendre la main dans un parcours médical qui, par ailleurs, semble souvent nous échapper.

Solutions naturelles et complémentaires : renforcer ses os sans se limiter aux médicaments

Lorsqu’on évoque l’ostéoporose, beaucoup de patientes entendent surtout parler de traitements médicamenteux.
Certes, ils ont leur place, ou plutôt, ils peuvent avoir leur place.
Mais limiter la prévention et le soin à cette seule approche est une erreur.
Les os répondent aussi à des leviers naturels, concrets, accessibles, souvent oubliés.

L’alimentation : nourrir les os de l’intérieur

Calcium et vitamine D, bien sûr, mais pas seulement.
Les protéines, le magnésium, la vitamine C et quelques autres nutriments jouent un rôle crucial dans la résistance osseuse.

Une alimentation anti-inflammatoire (riche en légumes, fruits colorés, bonnes graisses, faible en sucres raffinés) aide à réduire l’inflammation chronique.
Or l’inflammation est le plus souvent aggravée par certains traitements anticancéreux.
Et l’inflammation, on le sait, fragilise le squelette.

L’activité physique : le mouvement comme thérapie

Les os sont des tissus vivants, ils se renforcent lorsqu’ils sont sollicités efficacement.

La marche rapide, les exercices de résistance, l’équilibre postural… autant d’activités bien connues.
En effet, elles réduisent non seulement le risque de fracture mais améliorent aussi l’énergie, le moral et la confiance en soi.

Le mouvement est aussi un antidote puissant à la fatigue et à l’isolement liés aux traitements.

Mais il est possible de faire beaucoup mieux

La stimulation mécanique ciblée

Il est possible d’apporter un signal direct à l’os pour relancer sa solidité grâce des stimulations ciblées.
Cette approche naturelle s’appuie sur la physiologie.
En effet, les cellules osseuses se “réveillent” lorsqu’elles perçoivent des micro-contraintes régulières et inhabituelles.
C’est une façon de donner au corps l’information qu’il attend pour se reconstruire, sans ajouter de molécules médicamenteuses.

C’est sur ce principe que s’appuie de manière extrêmement efficace le stimulateur vertébral.

Un cercle vertueux corps-esprit

Ces approches ne s’opposent pas aux traitements : elles les complètent.
Elles créent un cercle vertueux où le corps devient plus solide, et où l’esprit retrouve de l’élan.
Chaque pas, chaque repas équilibré, chaque stimulation mécanique devient un acte de résistance, une manière de reprendre sa place dans le combat.

Si vous démarrez la reminéralisation naturelle avant même la mise en place des traitements agressifs pour les os, vous allez protéger votre squelette.
Si vous démarrez la reminéralisation naturelle après cette mise en place, vous allez pouvoir reconstituer au moins une partie de la masse osseuse perdue.

Le meilleur moment pour démarrer la reminéralisation naturelle, c’est donc MAINTENANT !
Au moment où vous apprenez que c’est une possibilité réelle qui donne d’excellents résultats.

Reprendre confiance : votre squelette peut redevenir un allié

Le cancer et ses traitements bouleversent tout : le corps, le quotidien, le moral.
L’ostéoporose semble alors une menace de plus, une charge supplémentaire qui s’ajoute à un fardeau déjà lourd.
Mais il est essentiel de se rappeler une vérité simple :

VOS OS NE SONT PAS CONDAMNÉS.

  • Avec les bons réflexes de prévention,
  • un dépistage adapté,
  • et des solutions naturelles qui complètent les éventuels traitements,

votre squelette peut redevenir un soutien solide, non pas une faiblesse de plus.
Chaque action que vous entreprenez — bouger, mieux vous nourrir, stimuler mécaniquement vos vertèbres — est un pas vers plus de liberté et moins de peur.

Ce parcours n’est pas seulement médical.
C’est aussi un chemin de confiance retrouvée.
La confiance que votre corps peut encore répondre, évoluer, se renforcer.
Et que vous avez un rôle actif à jouer dans cette reconstruction.

Pour aller plus loin et découvrir les stratégies pratiques qui permettent de protéger vos os pendant et après un traitement anticancéreux, je vous invite à vous abonner aux information Ostei’Os.
Vous recevrez des éclairages clairs, concrets et applicables dès maintenant, pour faire de votre squelette un allié au quotidien.

Sources :

Notice des différents traitements contre le cancer, Base de Données Publique des Médicaments, MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE LA SANTÉ, DES SOLIDARITÉS 

Béatrice Bouvard, Cyrille B. Confavreux, Karine Briot, Jacques Bonneterre, Catherine Cormier, Bernard Cortet, Jean-Michel Hannoun-Lévi, Christophe Hennequin, Rose-Marie Javier, Pierre Kerbrat, Eric Lespessailles, Anne Lesur, Didier Mayeur, Julien Paccou, Florence Trémollières, Marie-Hélène Vieillard, Françoise Debiais, Recommandations françaises de stratégies thérapeutiques pour la prévention et le traitement de l’ostéoporose induite par les traitements adjuvants du cancer du sein, Revue du Rhumatisme, Volume 86, N° 5, Octobre 2019, Pages 426-437

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